"Ne pas savoir ce qu'on veut, mais le vouloir à tout prix..."
Dans la salle de cinéma, il y avait une fille. Châtain, 15 ans maximum, toute petite, taille 34 facile, converses, brushing tout frais, une lourde mèche qui couvrait la moitié de son visage, un nez retroussé et des grands yeux, assise entre ces deux parents. Absente. Comme si elle se cachait, quelque chose dans sa façon d'être assise dans le fauteil me disait qu'elle n'avait pas tellement envi d'être là. Elle, assise là à ce moment précis, transpirait l'adolescence. L'insolence, la colère, la solitude, l'hystérie, l'innocence, la fragilité, l'adrénaline, le regard accusateur que l'on porte autour de nous, l'envie d'ailleur.
J'ai 18ans, c'est super et en même temps c'est a chier .Oui cette dernière remarque est très profonde n'est-ce pas? Parce que quand j'ai vu cette fille je me suis senti adulte, plutôt j'ai cru l'être, c'est à dire que jme suis senti à des années lumières de tous ce qu'elle dégageait, genre: - Non mais stop là! t'es trop "grande", trop "majeur", trop "j'ai-eu-mon-bac-maintenant-jprépare-mon-avenir" pour te comparer à elle, et elle est trop jeune pour te ressembler..."
Penses-tu! l'adolescence ne fait que commencer ma vieille...